Déclarer ses revenus Airbnb : Tout savoir sur la fiscalité des locations saisonnières

Vous louez votre appartement ou votre maison sur Airbnb ? Excellente initiative ! La location saisonnière peut être une source de revenus intéressante. Cependant, il est crucial de bien comprendre les règles fiscales qui s'appliquent. Déclarer ses revenus Airbnb est une obligation légale et une bonne gestion de votre fiscalité vous évitera bien des soucis. Le guide de La Belle Conciergerie vous explique tout ce que vous devez savoir sur la fiscalité des locations saisonnières.

La réponse est OUI. Tous les revenus perçus grâce à la location de votre logement sur Airbnb doivent être déclarés à l'administration fiscale. Cela concerne aussi bien les locations occasionnelles que régulières. Ne pas déclarer vos revenus peut entraîner des sanctions financières importantes.

Pour information, si vous passez par les plateformes comme Airbnb, la déclaration des revenus locatifs se fait de manière automatique.

1. Est-ce que je dois déclarer mes revenus Airbnb ?

À partir de 2025, la fiscalité des locations meublées évolue. Deux régimes restent possibles pour déclarer les revenus Airbnb, mais les conditions d’accès et les taux d’abattement changent.

Micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux)

Le régime Micro-BIC reste le plus simple à utiliser, particulièrement adapté aux locations avec peu de charges.

Nouveaux taux d’abattement fiscal à partir de 2025 :

  • 50 % d’abattement pour les biens classés meublés de tourisme et chambres d’hôtes, dans la limite de 77 700 € de chiffre d’affaires annuel.

  • 30 % d’abattement seulement pour les biens non classés, avec un plafond de 15 000 € de recettes annuelles.

➡️ Au-delà de ces seuils, le régime réel s’impose.

Régime réel

Le régime réel permet de déduire l’ensemble des charges réelles (frais de gestion, entretien, intérêts d’emprunt, travaux, assurances, etc.) du chiffre d’affaires locatif.

Ce régime devient obligatoire dès lors que :

  • Le chiffre d’affaires dépasse les plafonds du régime micro,

  • Ou en cas d’option volontaire, souvent plus avantageuse lorsque les charges sont élevées.

Ce régime demande davantage de rigueur comptable, mais peut générer une fiscalité allégée en optimisant les déductions.

Pour consulter les règles fiscales à jour en 2025, rendez-vous sur le site officiel du gouvernement :
👉 Locations touristiques : de nouvelles règles en 2025 – Service-Public.fr

2. Quel régime fiscal choisir pour ma location Airbnb ?

Micro-BIC (logement classé)

Revenus bruts Airbnb - Abattement forfaitaire (50 %) = Revenus imposables

3. Comment calculer mes revenus imposables Airbnb ?

Régime réel

Revenus bruts Airbnb - Charges déductibles = Revenus imposables

Micro-BIC (logement non classé)

Revenus bruts Airbnb - Abattement forfaitaire (30 %) = Revenus imposables

4. Quelles charges puis-je déduire au régime réel ?

Important : Conservez précieusement toutes vos factures et justificatifs, car l'administration fiscale peut vous les demander en cas de contrôle.

Pour rappel, si vous passez par les plateformes comme Airbnb, la déclaration des revenus locatifs se fait de manière automatique.

Étape 1 : Déclarer le début de votre activité de location meublée

Avant de percevoir vos premiers revenus, il est obligatoire de déclarer votre activité de loueur en meublé non professionnel (LMNP).

📍 Démarche à effectuer dans les 15 jours suivant le début de l’activité via le portail officiel :

👉 formalites.entreprises.gouv.fr

Une fois la déclaration validée, un numéro SIRET est attribué. Ce numéro est indispensable pour toute déclaration fiscale future liée à l’activité de location meublée.

Procédure :

Cette déclaration vous permettra d'obtenir un numéro SIRET, attestant de l'enregistrement de votre activité auprès des autorités fiscales.

Étape 2 : Choisir votre régime d'imposition (BIC)

Les revenus tirés de la location meublée sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Deux régimes sont possibles, en fonction des revenus et du classement du logement :

Micro-BIC (nouveaux seuils à partir de 2025)

  • 30 % d’abattement pour les logements non classés, dans la limite de 15 000 € de recettes/an.

  • 50 % d’abattement pour les logements classés meublés de tourisme ou chambres d’hôtes, jusqu’à 77 700 € de recettes/an.

➡️ L’abattement s’applique automatiquement, sans justificatifs de charges.

Déclaration via le formulaire complémentaire n° 2042-C-PRO.

Régime réel

  • Applicable obligatoirement au-delà des seuils mentionnés ou sur option volontaire.

  • Permet de déduire les charges réelles : intérêts d’emprunt, travaux, entretien, amortissements, frais de gestion…

Déclaration à l’aide du formulaire professionnel n° 2031-SD et des annexes fiscales associées.

Étape 3 : Déclarer vos revenus locatifs

En Micro-BIC : déclarer les recettes brutes sur le formulaire 2042-C-PRO. L’administration applique l’abattement automatiquement.

En régime réel : déclarer via le formulaire 2031-SD (résultat net à reporter ensuite sur la déclaration 2042-C-PRO).

Étape 4 : Payer les prélèvements sociaux

Les revenus issus de la location meublée sont soumis aux prélèvements sociaux au taux en vigueur (actuellement 17,2 %). Ces prélèvements sont calculés et ajoutés à votre impôt sur le revenu.​

Étape 5 : Vérifier vos obligations locales

Depuis la loi du 19 novembre 2024, plusieurs règles locales peuvent s’appliquer, notamment :

  • Déclaration obligatoire de l’activité sur un téléservice national (au plus tard le 20 mai 2026) : déclaration automatisée sur Airbnb

  • Limitation du nombre de nuitées (possibilité de réduction par certaines communes).

  • Obligation de DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) pour les nouveaux logements mis en location saisonnière.

  • Sanctions renforcées en cas de non-déclaration ou de fausse déclaration.

5. Comment déclarer mes revenus étape par étape ?
6. Peut-on louer un bien en location saisonnière sur Airbnb via une SCI ?

La location meublée de courte durée (type Airbnb) est une solution de plus en plus prisée pour rentabiliser un bien immobilier. Mais lorsque ce bien est détenu par une SCI (Société Civile Immobilière), la question de la légalité et de la fiscalité se pose. Voici ce qu’il faut savoir en 2025 avant de proposer votre logement en location saisonnière via une SCI.

SCI et location meublée : attention à l’objet social

Par défaut, une SCI classique est conçue pour gérer des locations nues, considérées comme une activité civile.
Or, la location meublée de courte durée est juridiquement une activité commerciale.

Conséquence : si une SCI exerce une activité commerciale sans l’avoir prévu dans ses statuts, elle sort du cadre légal de son objet social, avec de lourdes conséquences fiscales.

Peut-on adapter une SCI à la location saisonnière ?

Oui, mais sous conditions. Deux options principales existent :

1. Modifier l’objet social d’une SCI classique (à l’IR)

Il est possible de modifier les statuts pour y inclure l’activité de location meublée. Cependant, dès le premier revenu généré, la SCI devient automatiquement soumise à l’impôt sur les sociétés (IS).


Ce changement est irrévocable et modifie profondément la fiscalité applicable (régime des plus-values, amortissements, comptabilité...).

2. Créer une SCI à l’IS dès le départ

Cette option est plus adaptée pour exploiter un bien en location meublée saisonnière.

Avantages :

  • Déduction des charges et amortissements

  • Gestion optimisée pour les projets locatifs commerciaux

Inconvénients :

  • Gestion plus complexe

  • Obligation d’une comptabilité conforme au régime des sociétés

Obligations fiscales et déclaratives en 2025

Quel que soit le type de SCI, les obligations suivantes s’appliquent en cas de location saisonnière :

  • Déclaration d’activité via le guichet unique : formalites.entreprises.gouv.fr

  • Numéro d’enregistrement en mairie (obligatoire pour publier sur Airbnb)

  • Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) obligatoire

  • Respect des plafonds de nuitées (120 jours pour les résidences principales, parfois moins selon les communes)

7. Les erreurs à éviter lors de votre déclaration Airbnb
8. Les obligations complémentaires à la déclaration fiscale

Bon à savoir : Si vous louez votre résidence principale, la loi plafonne la location à 120 nuits par an. Ce plafond ne concerne pas les résidences secondaires mais celles-ci sont soumises à d'autres obligations.

Puis-je déduire les travaux réalisés dans mon logement ?

Oui, sous certaines conditions (régime réel).

Comment déclarer mes revenus si je loue plusieurs logements ?

Vous devez déclarer les revenus de chaque logement séparément (déclarations automatiques via Airbnb)

Est-ce obligatoire de déclarer mon activité de location meublée ?

Oui, via formalites.entreprises.gouv.fr, dans les 15 jours suivant le début de l’activité. et permet d’obtenir un numéro SIRET indispensable pour être en règle auprès de l’administration fiscale.

9. FAQ : Vos questions fréquentes sur la fiscalité Airbnb
Quelle est la différence entre le régime Micro-BIC et le régime réel ?

Le Micro-BIC applique un abattement forfaitaire (50% pour les logement classés sinon 30%). Le régime réel permet de déduire vos charges réelles.

10. Conclusion : Simplifiez votre fiscalité Airbnb pour profiter sereinement de vos revenus

La fiscalité des locations saisonnières peut sembler complexe, mais en vous informant et en choisissant le régime fiscal adapté à votre situation, vous pouvez optimiser votre imposition et éviter les mauvaises surprises.

👉 La Belle Conciergerie accompagne ses propriétaires dans vos démarches administratives liées à la location courte durée, y compris la déclaration en mairie, l’immatriculation de l’activité, et les formalités fiscales de début d’activité.

Et pour une gestion fiscale plus pointue, n’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable afin de sécuriser l’ensemble de votre stratégie locative.